ALTRIOM (www.altriom.fr) est l’outil complémentaire des politiques de prévention et de tri des déchets actuellement mises en œuvre dans le Velay : recyclerie, bacs jaunes, déchèteries. Il va permettre que seuls 10% de nos 25.000 tonnes de déchets produits annuellement restent à enfouir.
ALTRIOM est un maillon important de la gestion des déchets en Haute-Loire mais il fait partie d’une politique globale de gestion de nos déchets territoriaux. C’est un outil à vocation locale.
ALTRIOM n’est pas une solution miracle mais il permet :
- de doter le territoire d’un outil structurant,
- de nous rendre largement indépendants de solutions extra-départementales,
- d’exploiter sur place le gisement de matières et de valeurs que représentent les déchets (investissements, emplois,...),
- mieux connaître le gisement de nos ordures ménagères afin de prendre les décisions appropriées (information, sensibilisation, opération de collecte ciblée,...),
- compléter et renforcer l’écopôle que constituent les activités de la déchèterie communautaire et du groupe Vacher à Polignac, en faisant un exemple unique en région Auvergne.
La gestion globale de nos déchets va de la prévention au traitement final des ultimes, en passant par le réseau de déchèteries, les collectes sélectives, l’initiation aux bonnes pratiques, etc...
ALTRIOM s’inscrit dans ce cadre et le complète
Le développement du tri dans les 20 dernières années représente un changement considérable des mentalités et des pratiques. Chaque fois qu’un gisement est pris en compte comme un ensemble indissociable des parties qui le composent, les problèmes et les nuisances s’accumulent.
La solution ? Le tri, qui seul permet une approche sélective et éclairée.
Le tri est aussi une source de développement économique important. Pourquoi dès lors tout se trierait-il...et pas nos ordures ménagères ?
On y retrouve :
- des recyclables qui sont là par erreur ou par incivisme,
- de la matière organique issue de la préparation et des restes du repas,
- le solde, constitué principalement de très nombreuses sortes de plastiques, des textiles ménagers,... et de tout le reste.
Appliquer à ce gisement les recettes qui ont été appliquées aux autres déchets, c’est une évidence, mais nous avons choisi de le faire dans des conditions techniques optimisées : automatisation, maîtrise des éventuelles nuisances, bâtiments adaptés, intégration paysagère, etc... On sépare mécaniquement les fractions décrites plus haut, et on les gère de manière sélective...grâce au tri. Cette approche permet de créer les conditions propices à une valorisation optimisée. Chaque fraction trouve son mode de traitement adapté, selon des techniques connues et éprouvées.
Il suffit de soulever le couvercle d’une de nos poubelles pour se rendre compte de tout ce qui pourrait être recyclé mais qui s’y trouve par erreur ou par incivisme.
La plupart de ces matières font l’objet de collectes sélectives déjà en place : papiers, cartons, bouteilles en plastique, verres, boites de conserve, canettes en aluminium ou acier, etc...
ALTRIOM permet de capter ce gisement en y appliquant, après séparation, des solutions techniques qui sont celles des centres de tri de collecte sélective : tapis balistiques, tri optique, mais aussi du tri manuel.
ALTRIOM n’est cependant pas conçu pour corriger ces erreurs ou les masquer, au contraire.
Il faut également noter qu’ALTRIOM sera tributaire des graves erreurs de tri qui consistent à laisser dans nos poubelles des déchets ménagers considérés comme dangereux : piles, médicaments, néons, lampes, etc... Des actions de sensibilisation et des actions de collecte de ces déchets seront menées. Elles seront facilitées par la connaissance du gisement que permettra ALTRIOM.
Le processus de consommation consiste à prélever sans cesse aux sols une partie de la matière organique qui en fait la richesse. Ce processus pourra-t-il continuer indéfiniment si nous ne lui rendons pas cette matière organique qu’il ne produit pas, et si nous continuons à l’enfouir ou à l’incinérer ?
La réponse est évidemment non.
Le parti pris d’ALTRIOM : la matière organique n’est pas le support d’une fabrication d’énergie (incinération, méthanisation, bioréacteur,...) qui est un pis-aller.
La matière organique doit être préparée pour retourner aux sols.
Le compostage est une oxydo-réduction qui vise à dégrader la matière organique pour la transformer en amendement stabilisé riche en humus. Cette dégradation se fait sous l’influence de micro-organismes qui se développent par millions dans des conditions contrôlées.
Le compostage produit du gaz carbonique, de l’eau et de la chaleur. Il ne produit pas d’odeurs car c’est un processus aérobie, c’est-à-dire qui se produit en présence de beaucoup d’oxygène (contrairement aux processus anaérobie qui produisent du méthane et des gaz associés qui sont malodorants).
Epandu localement, après analyses systématiques et dans des conditions de suivi des sols qui permettent de valider son innocuité, le compost est un modèle de développement durable : la matière organique de nos ordures ménagères est transformée localement, dans le cadre d’une activité économique qui remet à la disposition de nos sols un amendement qu’il faudrait sinon aller chercher ailleurs.
La préparation de Combustible Solide de Récupération (CSR) au sein même de l’installation qui permet également de trier les ordures ménagères et de composter la matière organique, font d’ALTRIOM le 1er centre de tri français à ce point d’intégration.
La fraction des déchets qui n’est pas recyclable de manière simple ou qui n’est pas organique, est valorisée en vertu de son PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur) qualifié de moyen à haut.
Très largement constituée de plastiques complexes et de textiles ménagers, cette fraction doit être préparée afin de satisfaire au cahier des charges des installations qui vont le consommer en lieu et place de combustibles fossiles.
C’est pourquoi on parle de combustible alternatif.
Les cimenteries sont les principales utilisatrices de cette source d’énergie indispensable à leur métier. Elles sont dûment équipées pour l’utiliser et elles doivent respecter des normes de rejet de fumées très précises.
C’est au niveau de la préparation du CSR que sont produits les déchets ultimes générés par ALTRIOM. Il s’agit de déchets non dangereux qui rejoindront une installation de traitement appropriée.
Cette faible production de déchets ultimes fait donc d’ALTRIOM une industrie comme une autre... sauf que sa matière première, c’est nos déchets !
Le centre d’enfouissement technique du Moulas est officiellement fermé depuis le 1er novembre 2009.
Les élus sont donc confrontés à une réalité : répercuter le coût d’évacuation des ordures ménagères au quai de transfert de Langeac (soit 140 000 € ), sur la redevance des administrés.
C’est pourquoi il est important de savoir que plus nous produirons de déchets d’ordures ménagères en triant moins, plus il faudra payer.
Et à partir de 2014, ces ordures ménagères seront triées et recyclées par ALTRIOM.
La fermeture du centre de stockage le 1er juillet 2007 a contraint le Sictom Emblavez / Meygal à construire un quai de transfert de ses ordures ménagères afin de permettre l'acheminement des déchets collectés sur le territoire du Sictom vers une unité de traitement extérieure.
Et à partir de 2014, ces ordures ménagères seront triées et recyclées par ALTRIOM.
Altriom est l’outil complémentaire des politiques de prévention et de tri des déchets actuellement mises en oeuvre : recyclerie, bacs jaunes, déchèteries. L’ensemble de ces solutions doivent nous permettre d’atteindre voire de dépasser l’objectif fixé par le Grenelle de l’Environnement pour 2015 : réduire de 7% notre volume de déchets et atteindre une performance de tri de 45%. Pour cela, l’implication écocitoyenne de chacun reste indispensable ! Plus le déchet est évité, et plus le geste de tri est fait en amont, moins le coût est élevé pour le contribuable.
Et à partir de 2014, ces ordures ménagères seront triées et recyclées par ALTRIOM.
Jusqu’au mois de juillet 2007, les ordures ménagères collectées ont été broyées à l’unité de traitement située au lieu dit « le Chier » sur la commune d’Allègre. A la sortie du broyeur, les déchets traités étaient emportés par le godet d’un chargeur à chenille ou dans une remorque tirée par un tracteur et épandus en couches successives sur l’aire de stockage prévue à cet effet (une fermentation aérobie rapide est ainsi obtenue).
Des travaux de réhabilitation ont été entrepris en août 2011. Ils comprennent une couverture argileuse et un engazonnement des anciens casiers, un enrochement pour assurer la stabilité d’un talus, la prolongation de la tranchée drainante et l’évacuation des eaux superficielles.
Et à partir de 2014, ces ordures ménagères seront triés et recyclés par ALTRIOM.